Où en sommes-nous ?
Dans notre journal de juin 2016, il était évoqué la position de l’UFC-Que Choisir sur le compteur Linky. J’en rappelle l’essentiel:
– depuis 2008, l’UFC se bat pour faire évoluer le compteur dans l’intérêt des consommateurs (financement, afficheur déporté*, gestion des données…);
– le cadre juridique actuel ne permet pas le refus d’installation du compteur Linky dans votre logement;
– l’UFC n’a pas d’expertise en matière de nocivité des ondes émises;
– les index mensuels nécessaires à la facturation ne soulèvent aucune objection; par contre la diffusion à des tiers commerciaux ou autres de la courbe de charge (relevé de l’évolution de la consommation sur une journée jusqu’à un « pas de temps » de 10 minutes) peut être considérée comme une intrusion dans notre vie personnelle. La CNIL demande qu’il y ait un consentement explicite du consommateur. A la demande de leurs administrés, de nombreux maires ont voté des délibérations ou ont pris des arrêtés concernant ce compteur. Certains titres de la presse écrite de septembre 2018 tels que: « Compteurs Linky: le tribunal approuve le choix de Blagnac « , laissent à penser que l’usager peut refuser la pose de ce compteur. L’article du Monde du 13 septembre 2018 et celui publié le 14 septembre 2018 par Elisabeth Chesnais, journaliste à Que Choisir, sont clairs sur ce point: l’usager ne peut pas refuser la pose du compteur Linky. Par contre, il peut interdire l’accès à son compteur actuel, si ce dernier est dans sa propriété. D’après le médiateur de l’énergie, le risque pour les consommateurs qui auraient pu éviter l’installation de ce compteur serait d’avoir à payer la relève de leur ancien compteur une à deux fois par an pour un prix qui ne serait peut-être pas symbolique.
Dans les mois qui ont suivi les arrêtés, les maires contestataires ont été débouté.
*écran placé à l’intérieur de l’habitation du consommateur, indiquant sa consommation quotidienne en kwh et en euros.